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23.09.2017
Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté, le 22 septembre, les conclusions de l’Examen périodique universel sur l’Algérie. Avant l’approbation du rapport correspondant à cet examen, Amnesty International a présenté une déclaration orale dans laquelle elle a appelé l’Algérie à garantir le respect total de la liberté d’expression, d’association et de religion.
Amnesty international est vivement préoccupée par les menaces et le harcèlement que continuent de subir des défenseurs des droits humains, des journalistes et des manifestants pacifiques en Algérie.
Les autorités utilisent une série de dispositions répressives pour museler l’opposition et restreindre le droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion. Si Amnesty International se félicite que l’Algérie ait accepté les recommandations qui lui ont été faites de rendre ses dispositions législatives relatives à la liberté d’association et de réunion pleinement conformes aux normes internationales en matière de droits humains, l’organisation demande toutefois aux autorité de s’engager publiquement sur une échéance pour la finalisation de ce processus. Par ailleurs, il est regrettable que l’Algérie ait rejeté les recommandations en faveur de l’abrogation des articles du Code pénal qui rendent la diffamation passible d’emprisonnement.
Les autorités continuent de rejeter les demandes de visites formulées depuis longtemps par les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme et de refuser d’accorder des visas aux organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International. L’organisation regrette profondément le rejet par l’Algérie d’une recommandation en vue de faciliter la délivrance de visas et d’accréditations sans restriction aux représentants d’organisations internationales défendant les droits humains et aux journalistes étrangers. Elle déplore également son refus d’envisager d’adresser une invitation permanente aux procédures spéciales.
En juin 2017, Amnesty International a exprimé son inquiétude concernant une vague de répression visant la minorité religieuse ahmadie, en faisant état de poursuites engagées contre 280 de ses membres en raison de leurs convictions ou pratiques religieuses. L’organisation regrette que l’Algérie ne se soit pas engagée clairement à garantir la liberté de religion de la communauté ahmadie.
En août 2017, les autorités ont repris les expulsions collectives de migrants et de réfugiés originaires d’Afrique sub-saharienne vers l’autre côté de la frontière avec le Niger. Amnesty International salue l’engagement pris par l’Algérie d’adopter une législation nationale pour appliquer la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole facultatif de 1967, ainsi que d’accorder une protection aux réfugiés reconnus comme tels par le HCR.
L’organisation est préoccupée par le fait que le Code de la famille algérien continue de comporter des dispositions discriminatoires à l’égard des femmes en matière de mariage, de divorce, de garde des enfants, de tutelle et d’héritage. Elle appelle l’Algérie à réformer le Code de la famille conformément aux recommandations émises en ce sens et à abroger l’article 339 du Code pénal.
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