En réaction à l’information selon laquelle le nombre de victimes du COVID-19 atteignait désormais les quatre millions de morts selon l’université Johns Hopkins, la secrétaire générale d’Amnesty International Agnès Callamard a déclaré :
Au moins quatre millions de vies ont désormais été perdues à cause du COVID-19.
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International
Cette nouvelle étape dramatique doit inciter les gouvernements les plus riches et les entreprises à agir immédiatement. Combien de millions de personnes supplémentaires doivent encore mourir avant que les connaissances et les technologies permettant de produire suffisamment de vaccins pour tous soient rendues universellement disponibles ?
« L’impact salvateur des vaccins est clair. Depuis janvier 2021, le nombre de décès dans les pays qui sont parvenus à administrer au moins une dose de vaccin à plus de la moitié de leur population a diminué d’environ 90 %.
« Pourtant, comme de vastes portions du monde n’ont que peu, voire pas du tout, accès aux vaccins, une personne meurt encore du COVID-19 toutes les 11 secondes, principalement dans les pays à faible revenu. L’accès égal aux vaccins ne devrait pas dépendre du lieu où vous vivez, c’est un droit humain fondamental.
« Alors que de nombreux pays riches commencent à lever les restrictions, l’impact meurtrier du COVID-19 continue de sévir. Le nombre de victimes ne faiblit pas en Amérique latine, tandis que l’Inde et le Népal sont confrontés à des flambées épidémiques mortelles, et que les systèmes de santé de l’Indonésie et en Afrique australe risquent d’être submergés.
« Beaucoup de ces pays sont encore confrontés à de graves pénuries de vaccins, qui ne pourront être résolues qu’en partageant des doses de manière urgente et en supprimant les barrières qui empêchent d’augmenter la production mondiale.
« Les dirigeant·e·s du monde soutenir davantage les initiatives visant à lever les restrictions relatives à la propriété intellectuelle sur les produits qui permettent de sauver des vies et inciter les laboratoires pharmaceutiques à partager leurs connaissances et technologies. Cette problématique est mondiale et exige donc une action mondiale de toute urgence. Personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne le sera pas. »
Notes aux rédacteurs :
Au 6 juillet 2021, 33 pays avaient administré au moins une dose de vaccin à plus de la moitié de leur population, d’après les chiffres publiés par Our World In Data. Tous, à l’exception de trois pays (Mongolie, Maldives et Bhoutan), étaient des pays à haut revenu. (L’analyse exclut les pays et territoires dont la population est inférieure à 200 000 personnes.)
En comparaison avec la semaine du 11 janvier 2021, lorsque le nombre de morts du COVID-19 a dépassé les 2 millions de personnes, le nombre de personnes décédant chaque semaine dans ces pays est passé de 51 614 à 4 015, soit une diminution de 92 %, d’après les chiffres compilés par l’Organisation mondiale de la santé.
Au niveau mondial, 53 861 décès du COVID-19 ont été signalés pour la semaine du 28 juin, soit une personne toutes les 11 secondes.
Les dix pays comptant le plus grand nombre de décès au cours de la dernière semaine sont le Brésil, l’Inde, la Colombie, la Russie, l’Argentine, l’Indonésie, les États-Unis, le Pérou, le Mexique et l’Afrique du Sud.
85 % des doses de vaccin ont été administrées dans les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire supérieur. Seules 0,3 % des doses ont été administrées dans des pays à faible revenu, d’après l’outil de suivi de la vaccination du New York Times.