[vc_row full_width=”stretch_row_content_no_spaces”][vc_column][vc_single_image image=”4265″ img_size=”full” label=””][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]En réaction aux informations selon lesquelles le Conseil de sécurité de l’ONU a prononcé des sanctions – gels d’avoirs au niveau mondial et interdictions de voyager – contre six chefs de réseaux de trafiquants d’êtres humains, Ermias Ghermay, Fitiwi Abdelrazak, Ahmad Oumar Al Dabbashi, Musab Abu Qarin, Mohammed Kachlaf et Abd Al Rahman Al Milad, la directrice des campagnes pour l’Afrique du Nord à Amnesty International Najia Bounaim a déclaré :
« La décision rendue le 7 juin par le Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner six gros trafiquants d’êtres humains et passeurs est un pas en avant sur le chemin de la justice pour les milliers de migrants et de réfugiés qui se retrouvent à la merci de ces individus en Libye. Ces six hommes sont accusés de crimes parmi les plus odieux que l’on puisse imaginer, commis contre des hommes, des femmes et des enfants, qu’ils ont notamment vendus et envoyés périr en mer.
« Ces sanctions adressent un message clair : ceux qui exploitent la situation de personnes vulnérables ne pourront pas rester dans l’ombre.
« La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour exercer l’obligation de rendre des comptes. Les responsables de ces crimes atroces doivent être traduits devant les tribunaux dans le cadre de procès équitables. Dans l’intervalle, ces sanctions sont une première étape en vue de rendre justice aux victimes et de mettre fin au cycle de violences et d’atteintes aux droits humains qui ronge la Libye post-révolution. »
Le rapport d’Amnesty International publié en décembre 2017, Libye. Un obscur réseau de complicités : violences contre les réfugiés et les migrants qui cherchent à se rendre en Europe, recense les crimes commis par quatre des six trafiquants sanctionnés hier. Il montre également que des personnes en quête de refuge et de protection en Europe sont régulièrement victimes de violations des droits humains aux mains de responsables libyens, et d’exactions aux mains de groupes armés et de bandes criminelles ; les uns travaillant souvent en étroite coopération avec les autres pour assurer leurs intérêts financiers mutuels.
Dans ce pays livré à l’anarchie, les personnes exposées qui fuient le conflit et la persécution sont devenues une ressource à exploiter, une marchandise autour de laquelle toute une industrie s’est développée – et il est temps d’y mettre un terme.
Publié le 11.06.2018
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