Une délégation d’Amnesty International Algérie a présenté ses recommandations à la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains, Mary Lawlor, le 3 décembre, lors d’une rencontre à Alger.
C’est la première fois que l’Algérie accueille une experte des Nations-Unis dont la mission principale est d’examiner l’environnement de travail des défenseur.se.s des droits. Ainsi, elle a pu rendre visite à des détenu.es d’opinion en prison et a assisté à un procès de défenseur.se.s des droits.
Les défenseur.se.s des droits humains en Algérie sont victimes de pratiques répressives réduisant fortement leurs activités de promotion et de protection des droits humains.
Bien que leur situation ne soit pas aussi dramatique que dans certains pays, le climat de peur ou les craintes de représailles créent un environnement hostile et dangereux dans l’exercice de leur travail légitime.
Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.
Nous rappelons que l’État algérien a l’obligation de soutenir et de protéger celles et ceux qui défendent les droits humains conformément à la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme, adoptée par consensus par l’Assemblée générale des Nations- Unies en 1998.
Amnesty international demande aux autorités de :
- Libérer les activistes emprisonnés ou maintenus en détention au seul motif d’avoir exercé leur droit aux libertés fondamentales.
- Reconnaitre expressément le droit de défendre les droits humains et mettre en place un mécanisme de protection de ces militantes et militants
- Impliquer la société civile, sans aucune exclusion, dans la prise de décision relatives aux questions des droits humains.
- Présenter ces femmes et ces hommes comme acteurs de changements positifs œuvrant en faveur d’un avenir plus juste et égalitaire.
Amnesty international espère que la visite de la Rapporteuse spéciale contribuera à l’amélioration des conditions de travail des défenseur.e.s en Algérie