Amnesty International, en partenariat avec la fondation Samir Kassir, a diffusé le 10 juillet 2020 une vidéo pour montrer sa solidarité avec quatre journalistes yéménites qui risquent toujours d’être exécutés. Le tribunal pénal spécial dirigé par les Houthis a condamné ces hommes à mort il y a trois mois, à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante.
Akram al Walidi, Abdelkhaleq Amran, Hareth Hamid et Tawfiq al Mansouri ont été déclarés coupables sur la base d’éléments forgés de toutes pièces et condamnés à mort le 11 avril 2020.
Aux côtés de six autres journalistes, ils étaient dans l’attente de leur procès depuis 2015 et la première audience n’a eu lieu qu’en décembre 2019. Ces 10 journalistes souffraient de divers problèmes médicaux, qui n’ont pas été traités comme il se devait.
« Même avant que l’épidémie de COVID-19 n’atteigne le Yémen, les personnes détenues n’avaient pas accès à des soins adéquats. On ne peut qu’imaginer à quel point leurs proches sont inquiets pour leur bien-être dans le contexte actuel, a déclaré Lynn Maalouf, directrice des recherches sur le Moyen-Orient à Amnesty International.
Ces hommes, ainsi que leur famille, doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls. Amnesty International, la fondation Samir Kassir et des journalistes de toute la région les soutiennent et continueront de se battre pour leur libération.
Lynn Maalouf, directrice des recherches sur le Moyen-Orient à Amnesty International.
« Il faut que les autorités houthies de facto annulent immédiatement leur condamnation à mort, abandonnent toutes les poursuites engagées contre eux et libèrent tous les journalistes emprisonnés en raison de leur travail. »
Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. Elle milite en faveur de l’abolition totale de ce châtiment.
Pour en savoir plus sur le Yémen, veuillez consulter la page spéciale : Guerre au Yémen, pas d’issue en vue