Le 22 février 2019, des manifestations de masse ont éclaté dans toute l’Algérie contre un cinquième mandat du président de l’époque Abdelaziz Bouteflika. Des étudiant·e·s, des avocat·e·s, des journalistes et d’autres personnes ont participé à ces manifestations pacifiques tous les vendredis : chaque vendredi, des manifestant·e·s sortaient pour demander un meilleur système politique.
Mais les autorités algériennes ont répondu par la répression au moyen d’un recours à une force excessive. Plus de 300 personnes ont été arrêtées arbitrairement et nombre d’entre elles ont été condamnées à des peines de prison pour avoir simplement porté le drapeau amazigh.
Un manifestant appelé Ramzi et ses amis ont participé aux manifestations et parcouraient chaque vendredi les 50 kilomètres séparant Bougara, dans la wilaya (préfecture) de Blida, d’Alger. Le 12 avril, après que les forces de sécurité eurent dispersé les manifestations au moyen de gaz lacrymogène et de canons à eau, Ramzi et ses amis ont été arrêtés par la police alors qu’ils rentraient chez eux. La police a frappé Ramzi et ses amis avec des matraques et Ramzi est mort des suites de ses blessures.
Alors que l’élection du 12 décembre en Algérie approche à grands pas, la répression des autorités s’intensifie. Au cours du mois écoulé seulement, au moins 300 autres personnes ont été arrêtées, dont deux membres du mouvement Rassemblement actions jeunesse (RAJ) et l’artiste satirique Nime. Profitons de ce moment d’influence pour exiger des changements.
Mobilisez-vous et demandez au gouvernement algérien de respecter le droit de manifester pacifiquement.