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13.05.2018
La condamnation à mort prononcée par un tribunal soudanais, le 10 mai, contre une jeune femme de 19 ans qui a tué, en état de légitime défense, son mari violeur met en lumière le fait que les autorités n’ont pas réglé le problème des mariages précoces, des mariages forcés et du viol conjugal, a déclaré Amnesty International.
Noura Hussein Hamad, qui est incarcérée dans la prison pour femmes d’Omdurman depuis mai 2017, a été condamnée à mort le 10 mai pour avoir tué l’homme que son père l’avait forcée à épouser quand elle avait 16 ans.
« Noura Hussein avait toujours rêvé de devenir enseignante, mais elle a été mariée contre son gré à un homme violent qui la violait et la brutalisait. Elle vient d’être condamnée à mort par un tribunal qui a refusé de connaître l’existence du viol dans le cadre du mariage. Noura Hussein est une victime, et la peine prononcée contre elle constitue un acte d’une intolérable cruauté, a déclaré Seif Magango, directeur régional adjoint du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.
« La peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, et le fait de l’infliger à une victime de viol souligne que les autorités soudanaises ne reconnaissent pas les violences qu’elle a endurées. Les autorités soudanaises doivent annuler cette sentence inique et veiller à ce que Noura bénéficie d’un procès équitable tenant compte des circonstances atténuantes propres à cette affaire. »
Noura Hussein a été mariée contre son gré à Abdulrahman Mohamed Hammad à l’âge de 16 ans. La première phase de la cérémonie de mariage comprenait la signature d’un contrat de mariage entre son père et Abdulrahman. La deuxième phase de la cérémonie de mariage a eu lieu en avril 2017, quand elle a été forcée d’emménager chez Abdulrahman après avoir terminé ses études secondaires. Lorsqu’elle a refusé de consommer le mariage, Abdulrahman a demandé à deux de ses frères et à un cousin de venir l’aider à la violer. La législation soudanaise autorise le mariage d’enfants à partir de l’âge de 10 ans.
Le 2 mai 2017, les trois hommes ont maintenu Noura Hussein pendant qu’Abdulrahman la violait. Le lendemain matin, il a essayé de la violer une nouvelle fois, mais elle a réussi à s’échapper dans la cuisine, où elle a saisi un couteau. Lors de la bagarre qui s’en est suivie, Abdulrahman a reçu des coups de couteau qui ont provoqué sa mort.
Noura s’est alors enfuie au domicile de sa famille, mais son père l’a remise à la police, qui a ouvert contre elle une procédure pénale. Le compte rendu de l’examen médical pratiqué à la suite de la lutte avec Abdulrahman indique qu’elle a été blessée, notamment avec une morsure et des éraflures.
Lors du procès en juillet 2017, le juge a appliqué une loi archaïque qui ne reconnaît pas le viol conjugal. Noura Hussein a été inculpée au titre du Code pénal de 1991 et déclarée coupable d’homicide volontaire le 29 avril 2018 au tribunal pénal central d’Omdurman.
Amnesty International s’oppose en toutes circonstances et sans aucune exception à la peine de mort, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. À ce jour, 106 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes et plus des deux tiers des pays du monde l’ont abolie en droit ou en pratique.
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